Hommage au Triple Joyau
Hommage au Triple Joyau
Traditionnellement, on distingue trois "Joyaux" dans le bouddhisme : le Buddha, le Dharma et le Sangha. Le Buddha est l'enseignant fondateur, le Dharma est son enseignement (doctrine et pratique) et le Sangha est le nom donné à la communauté de ses disciples.
TISARANA
NA-MO TAS-SA BHA-GA-VA-TO Je rends hommage à LUI,
le Bien Béni qui a la Bonté, tout l’Amour (Metta) de nous partager le DHAMMA (son Enseignement).
A-RA-HA-TO
Le Très Saint qui n’a plus de souillure, d’impureté d’Esprit.
SAM-MA-SAM-BUD-DHAS-SA.
Le Parfaitement Eveillé qui a découvert tout seul le DHAMMA, doctrine juste et complète.
En résumé, les fidèles récitent 3 fois la phrase en Pali ci-dessus.
Cette phrase a pour signification : Je rends hommage à LUI, pour - son Metta (sa Bonté) - sa Pureté d’Esprit Pureté d’Esprit - et son Parfait Eveil son Parfait Eveil son Parfait Eveil. Ainsi, cette phrase est récitée 3 fois afin de reconnaître ces trois qualités du Bouddha.
BUD-DHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
Je mets ma confiance dans le Bouddha
DHAM-MAN SA-RA-NAM GACCHA-MI
Je mets ma confiance dans le Dhamma
SAN-GHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
Je mets ma confiance dans le Sangha
DU-TI-YAM PI BUD-DHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
DU-TI-YAM PI DHAM-MAN SA-RA-NAM GACCHA-MI
DU-TI-YAM PI SAN-GHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
Pour la deuxième fois, je mets ma confiance ...
TA-TI-YAM PI BUD-DHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
TA-TI-YAM PI DHAM-MAN SA-RA-NAM GACCHA-MI
TA-TI-YAM PI SAN-GHAM SA-RA-NAM GACCHA-MI
Pour la troisième fois, je mets ma confiance dans...
Le chien qui voit les fantômes - Légende Khmère
Aujourd'hui j’ai décidé de partager avec vous une légende khmère que j’affectionne beaucoup :
Le chien qui voit des fantômes.
Dans le lointain passé, un homme des champs dont on ne connaît pas le nom s'en allait assister dans le village voisin à une cérémonie de mema't', c'est-à-dire d'invocation des Génies-ancêtres de la lignée par un médium.
Comme il cheminait ainsi dans les bois, il atteignit la "forêt des esprits", prey khmoc, où, dans de petites huttes, de nombreux morts avaient été enterrés.
Alors qu'il passait devant l'imposant monticule de broussailles touffues, il s'entendit respectueusement appeler :
- Bû ! Bû ! Pourriez-vous demander à ma femme de rentrer ?
Quelqu'un se tenait devant lui. Bien qu'il ressemblât à un quelconque villageois, à cause de son apparition soudaine à proximité de ce cimetière sylvestre, notre homme devina qu'il avait affaire à quelque khmoc mais il ne s'en effraya pas et se garda de prononcer la traditionnelle formule de renvoi qui clôt
Avec le plus grand calme, il demanda :
- Et votre femme, où donc est-elle?
- Au milieu de la cérémonie où l'on fête les àrak (génies), répondit son interlocuteur.
Notre homme qui s'y rendait de ce pas ne vit aucun inconvénient à lui rendre service, aussi demanda-t-il encore :
- Comment ferai-je pour m'adresser à elle ... ? (Sous-entendu, puisqu'elle est invisible.)
- Qu'à cela ne tienne, dit le khmoc.
Et il lui remit un pradâl prahon, une plante magique qui permet de voir tous les revenants sans exception, et lui indiqua le nom de son épouse.
L'homme reprit son chemin à travers la forêt. Seulement rien n'était plus pareil. A présent, grâce à la plante extraordinaire, il voyait sortir de derrière les arbres, venir à sa rencontre et le croiser une cohorte impressionnante de gens, hommes, femmes de tous âges et de toutes conditions, et aussi des khmoc chaw, « esprits
crus » qui avaient connu des morts violentes. Jamais il n'aurait imaginé qu'autant de fantômes puissent ainsi hanter les bois !
Quoi qu'il en soit, il avançait sans trembler.
Enfin il atteignit la maison où se tenait la cérémonie en l'honneur des Génies-ancêtres.
A côté des offrandes rituelles, le sla thor, les trois baguettes de bambou portant chacune une feuille de bétel, les cinq bougies et les cinq baguettes d'encens, avait été déposée quantité de nourriture, viandes, fruits, confiseries, dont les fantômes étaient en train de se régaler.
Sitôt qu'il eut repéré parmi eux la femme-khmoc, l'homme l'appela par son nom et lui cria:
- Ton mari te fait dire de rentrer immédiatement parce que ton enfant n'arrête pas de pleurer.
La femme-fantôme en écarquilla la bouche de surprise.
- Comment peux-tu me voir? dit-elle.
L'homme lui montra alors le pradâl prahon.
- C'est grâce à cette plante que ton mari m'a donnée!
Sitôt qu'elle vit la plante magique entre les mains de l'homme, tel un fauve, d'une souple détente, elle lui sauta dessus pour la lui arracher.
Refusant de se laisser déposséder, l'homme résista, parant les coups, les rendant tout en appelant avec force cris les
assistants à la rescousse.
Seulement les gens qui, eux, ne pouvaient voir les fantômes regardaient ébahis l'homme donner des coups de pied, des
coups de poing dans le vide, faire des bonds désordonnés, des gestes saccadés comme s'il était possédé. Ils se contentaient d'observer la scène sans intervenir, les uns riant, les autres haussant les épaules, les uns et les autres n'y comprenant rien, puis ils finirent par s'en aller.
L'homme continuait de se défendre furieusement mais au bout d'un moment, épuisé, haletant, il commença à donner des signes de fatigue.
Le temps d'un clignement de paupière, et tout à coup - mauvais coup ? geste maladroit ? - toujours est-il qu'il ouvrit la main et la précieuse
plante lui échappa ...
Il n'eut pas le temps de se baisser pour la ramasser. Un chien qui passait par là, plus vif que lui, s'en saisit et, d'un coup, d'un seul, l'avala puis, le pradâl prahon englouti dans son ventre, détala.
C'est depuis ce temps-là que les chiens ont le pouvoir de voir les fantômes et si vous les entendez aboyer au beau milieu d'une nuit calme, c'est parce qu'ils regardent les khmocs, en train de se promener dans l'ombre.
Nombreux sont les gens qui croient aux vertus de la plante pradâl prahon et continuent de la chercher pour acquérir, entre autres pouvoirs surnaturels, celui de voir l'invisible.
Bien plus que la légende, j’aime cette croyance que beaucoup de peuples ont à travers le monde qui part du faites que les animaux voient les esprits.
Phnom Pros - Phnom Srey
Phnom Pros - Phnom Srey
Situé dans la province de Kampong Cham ( géolocalisation google maps ici, ) nous avons visités ce magnifique site lors de notre séjour de 2015, guidés par Lauk Bong MOEURN Voeurn responsable du Wat Pean Nea à Prey veng, de son bras droit Lauk Bonh Kornhh Bunthon et de notre chère et tendre sineth.
Voici la légendes de ce magnifique site que je vous recommande:
II y a fort longtemps, une reine nommée Srei Ayuthyéa régnait dans le pays des Khmers. Comme elle était souveraine régnante, personne n'osait la demander en mariage pour en faire son épouse. C'est donc elle qui demanda en mariage un bel homme qui lui plaisait. Suivant l'exemple de la reine Srei Ayuthyéa qui avait choisi son époux, les femmes qui étaient sous son auguste autorité firent de même.
Durant ce règne, il était pitoyable de voir certaines femmes qui, ayant un physique désavantagé, demandaient les hommes en mariage ; ceux-ci les refusaient. Ils acceptaient seulement de belles femmes à prendre comme épouses. Cela dura tout le règne de cette souveraine.
Au cours du règne qui suivit, les femmes tinrent réunion et dirent :
- A présent, c'est indigne pour nous, les femmes, d'allerdemander les hommes en mariage. Pour cela, nous allons prendre de la terre pour en élever des collines et nous proposons un pari aux hommes : eux, avec de la terre, devront élever une colline et nous, les filles, ferons de même. Parions ensemble.
Si les hommes perdent, ceux-ci, à leur tour, devront nous demander, nous, les femmes, en mariage.
Après avoir réfléchi à cela, elles allèrent proposer aux hommes le projet de pari comme il a été dit. On choisit des « chefs-de-recrutement » qui furent chargés d'aller quérir en grand nombre des participants et des participantes. Du côté des hommes, il y eut un « chef-de-recrutement » qui alla rassembler les hommes, de même du côté des femmes. Des hommes et des femmes étant rassemblés en nombre suffisant, ils parlèrent entre eux :
- Nous tous, nous devrons transporter de la terre jusqu'à l'apparition de l'étoile du matin. Tant qu'elle ne se lèvera pas, nous ne devrons pas nous arrêter.
Ceci étant accepté, ils transportèrent de la terre en la mettant sur les épaules ou sur la tête selon la force de chacun.
A un certain moment pendant la nuit, après trois ou quatre heures de travail, les femmes, plus intelligentes, hissèrent une petite lanterne, le plus haut possible, du côté nord-est de la colline. Les hommes, voyant cette lanterne que les femmes avaient hissée à l'aide d'un bambou, la prirent pour l'étoile du matin. Ils cessèrent de travailler et s'endormirent tous sans exception pendant que les femmes transportaient de la terre jusqu'au lever de la vraie étoile du matin.
Au premier chant du coq, les hommes se réveillèrent, virent la véritable étoile du matin et s'exclamèrent :
- Nous tous, nous avons commis une erreur, la vraie étoile du matin vient de paraftre.
Puis ils jetèrent leur regard sur la colline faite par les femmes, plus grande et plus haute que la leur. Ils se sentirent humiliés d'avoir été joués par les femmes.
A partir de ce moment-là jusqu'à nos jours, ce sont les hommes qui demandent les femmes en mariage.
Source:
Livre : Contes et légendes du pays khmer Hoc Dy Khing
Bouddhisme: Philosophie ou religion?
Le Bouddhisme est une philosophie ou une religion?
Souvent est posée la question: le Bouddhisme est-il une philosophie ou une
religion?
Dans le Bouddhisme, il n’y a pas de Dieu, créateur du Monde, mais il y a les conseils du Bouddha.
Dans ce cas, est ce que le Bouddha est un philosophe comme Socrate, Platon, Descartes ou autres?
La réponse est non. Car l’Enseignement du Bouddha va jusqu’à l’extinction de la Souffrance , le Nirvana. Tout comme une véritable religion est fondée essentiellement sur des croyances, des rituels, des dogmes régissant le rapport de l’homme et de la divinité (ou des divinités), une philosophie est selon les dictionnaires, fondée sur des conclusions logiques et sur la raison.
Or les «théories» que le Bouddhisme présente ne sont fondées ni sur des arguments, ni sur des raisonnements; elles ne sont pas non plus le résultat d’une réflexion sur l’apparence, mais sont des constats établis par une sagesse vécue (voir les quatre visions de Siddhattha).
Cela ne veut pas dire non plus que le Bouddhisme soit dépourvu d’aspect logique appréciable philosophiquement. L’Enseignement du Bouddha est toujours considéré comme une doctrine ouverte et claire, invitant à comprendre ici et maintenant, et compréhensible par les sages en eux-mêmes à travers des expériences vécues.
Si l’on se place du côté des rituels, des fêtes, des communautés des moines et des fidèles, on conclut que c’est une religion.Mais si on regarde la logique du raisonnement dans l’Enseignement du Bouddha, on pense que c’est une philosophie. Mais dans le Bouddhisme, il y a l’éthique, la méditation, la sagesse, la transcendance, l’au-delà et le Nirvana qui dépassent ainsi le domaine de la philosophie.
En résumé, on peut dire que le Bouddhisme est une religion sans Dieu créateur du Monde et que dans le Bouddhisme, il y a une partie philosophique, mais la doctrine du Bouddhisme va au-delà de la philosophie. Le Bouddhisme est au-dessus de toutes philosophies.
Mais l’étiquette importe peu. L’étiquette même de « Bouddhisme » qu’on attache à l’Enseignement du Bouddha a peu d’importance. Le nom qu’on lui donne n’est pas l’essentiel.
"Une rose appelée sous un autre nom sentirais aussi bon."
Source: Livre de ANN Tay Kim
"Bouddhisme (Questions/Réponses)"
Mariage Cambodgien
1 ère étape : Approche exploratoire ( Chê Chauv ):
Trois visites auprès de la mère ( le père est tenu à l'écart) de la jeune fille sont habituellement nécessaires avant de pouvoir se rendre droit au but.
1 ère visite :
Une dame âgée et très populaire, choisie comme intermédiaire par les parents du garçon à marier, fait part que ¨ la famille, du garçon, souhaite ardemment faire connaissance et surtout établir des liens d'amitié sur une base permanente ; mais n'osant pas faire elle-même les premiers pas, me demande de la représenter ¨. La mère de la jeune fille répond en général qu'elle n'a pas d'objection et cela ne dépend que d’eux.
2e visite :
L'intermédiaire essaye de faire un pas de plus et procède par allusions imagées. La réponse est souvent donnée avec toute la modestie ¨ oriental ¨ et réserve remarquable: Cependant, si vous y tenez, venez nous voir plus souvent ; mais si tout cela n'existe qu'en pensée, venez de temps à autre ¨. ( en cambodgien on dit : Beu neak alay oy mork ngeuk ngeuk,beu neak roleuk oy mork mdang mdang ).
3e visite :
L'intermédiaire se présente à nouveau avec un plateau contenant les feuilles de bétel, des noix d'arec et accessoires pour former la chique de bétel, laquelle symbolise et annonce les liens matrimoniaux au cambodge.
A propos du SLA Tak SLA Kansen:
Il était une fois deux hommes qui gardaient les buffles ensemble.
Au fil du temps, ils deviennent amis et s’interrogent
sur leurs enfants respectifs.
L’un déclara avoir un fils, l’autre une fille. Le premier demanda la main de la fille du second pour son fils, et elle lui fut accordée.
Il délia alors le nœud (Thnak) de son sampot (une jupe d’homme) et en sortit une chique de bétel qu’il donna à son ami en disant:
"Comme nous sommes dans la forêt, je n’ai rien d’autre à t’offrir comme gage d’alliance. Chique cette bouchée de bétel et d’arec pour conclure notre alliance".
2e étape : Demander la main ( Sdey dan doeng ):
Trois dames âgées, dignes de servir comme ¨couples modèles ¨ sont choisies par les parents du jeune homme pour poursuivre les démarches, la voie étant déjà préparée par l'intermédiaire. Encore trois visites sont prévues.
1 ère visite :
Avec un plateau de chique de bétel, les trois dames s'informent poliment, avec toute la courtoisie et les bonnes paroles ¨si la jeune fille est libre de tout engagement. La réponse est toujours donnée en réserve pour se garder du temps nécessaire à l'enquête approfondie sur le prétendant.
2e visite :
Les trois dames s'informent et l'engagement de la fille est maintenant éclairci. Dans l'affirmative, elles sollicitent, au nom de la famille de demander la main de la jeune fille. Encore une fois la mère de la jeune fille donne la réponse en réserve en disant qu'elle va en discuter avec la grande famille.
3e visite :
Les trois dames se présentent à nouveau pour s'informer de la décision. La mère de la fille leur fait part que son mari est déjà mis au courant de la situation. Ce dernier donne le feu vert et exige que la demande de la main de sa fille soit faite par trois hommes âgés, de bonne réputation, car selon la coutume, les démarches exécutées par les dames seules ne sont pas reconnues comme suffisantes.
3e étape : Concrétisation de la demande de la main ( Pchoip peak ):
Trois hommes mariés, possédant toutes les qualités requises, sont choisis concrétiser la phase de la demande officielle de la main. Ils fournissent à la famille de la fille toutes les informations concernant les qualités et défauts, tant physiques que moraux, et de la situation actuelle du jeune prétendant. Celui-ci, dans l'ancien temps, devrait travailler pour les parents de la jeune fille pendant une période d'un an.
4e étape : Fiançailles ( Pchoip peak ):
Le jour des fiançailles, le garçon et ses parents,
bien habillés, se rendent chez les parents de la fille,
en apportant des cadeaux comme des vêtements
de qualité, des pièces de bijoux, les fruits, les choses
à manger etc … Les parents des deux familles
réunies présentent leurs enfants. Le garçon et la
fille échangent des bagues ou bijoux, ce qui
prouve officiellement que les fiançailles sont acceptées.
Les parents, parentés et les intermédiaires chiquent le bétel ensemble pour marquer la concrétisation
des fiançailles. Ils discutent en même temps de la date
du mariage. La cérémonie se termine par un
copieux repas offert par la famille de la fiancée
5e étape : Le mariage ( Mongkol kar )
Autrefois, cette cérémonie durait 7 jours. Avec l'évolution de la société, elle a été diminuée à 3, 2 ou une journée seulement. Les parents du garçon supportent les dépenses de cette cérémonie qui se déroule chez la fille.
La veille du mariage : Le Chaul rong
Le jour précédant le mariage, la famille du garçon et les voisins de la fille construisent un grand abri ( Rong ) devant la maison de la fille pour recevoir les invités.
A côté, une cuisine est aménagée pour la préparation des mets.
Cette journée s'appelle en cambodgien ¨Chaul rong ¨.
La musique traditionnelle commence à jouer ce jour là. Le cortège : Hê Kamnât .
Le jour du mariage, à six heures du matin, le cortège nuptial part de la maison du marié pour se rendre chez la mariée. Ce cortège comprend : les garçons d'honneur, les parents, les musiciens et les membres de la famille qui portent les cadeaux. En arrivant chez la fille, le couple appelé ¨Chav Moha¨ représente les parents du garçon, fait sa demande d'entrée au couple appelé ¨Lok Méba¨ représente ceux de la fille. Ce sont des couples qui n'ont jamais eu de divorce ; on les appelle : couples modèles. Les mariés ne font rien, de peur qu'il leur arrive malheur.
Le jeune homme s'installe dans une chambre aménagée dans l'abri construit la veille. Il est accompagné par 2 ou 4 garçons célibataires ou garçon d'honneur. La jeune fille, de son côté, est accompagnée par 2 ou 4 filles célibataires. Les cadeaux sont déposés sur un tapis décoré au milieu de la salle. Les mariés saluent les parents en déposant leurs mains sur un oreiller assez long, placé à côté des cadeaux. Les pièces d'or les diamants sont des cadeaux obligatoires offerts par les parents du garçon. Les coups de gong ¨Khmours¨ annoncent le commencement et la fin de chaque cérémonie qui est accompagnée de la musique de circonstance.
La coupe des cheveux : Katt sâk
Cette cérémonie a pour but de préciser que ce n'est pas seulement les parents, les invités qui sont au courant de ce mariage, mais aussi les anges qui emmènent leur représentant avec les peignes et les ciseaux en or pour servir la coupe des cheveux symbolisant le nettoyage physiquement et moralement les jeunes mariés qui ont des impuretés dans le passé avant de s'unir. Dans une pièce où se célèbre le mariage, les bougies et baguettes d'encens sont allumées ; une table dressée de toutes les bonnes choses à manger et à boire servant des offrandes ( Dang vay ) pour s'excuser des ancêtres. Un orchestre traditionnel joue des airs de musique de circonstance. Un couple d'anges représenté par un musicien et une musicienne. L'ange masculin chante en dansant tandis que l'ange féminin danse en apportant un vase avec un peigne en or et deux ciseaux en argent. Au cours de cette danse, les anges finissent par trouver les jeunes mariés et se font couper les cheveux Après les anges, c'est le tour des parents, des parentés et des amis qui procèdent la coupe symbolique des cheveux .
Protection contre les mauvais esprits : Bang Vil Po Pil:
Dans cette cérémonie, les jeunes mariés sont assis l'un à côté de l'autre sur le tapis ¨. On Choisit sept couples mariés qui n'ont jamais eu de divorce et sont assis autour des jeunes mariés. Un représentant bouddhiste ¨Achar¨ cite la prière et fait circuler sept tours les feuilles de Po et les bougies allumés à travers les couples choisis, symbolisant la création d' une zone de barrière solide ou de protection contre les mauvais esprits de venir s'installer dans les jeunes mariés et en même temps empêcher ces derniers de quitter cette zone, soit pour la séparation ou le divorce .
Cérémonie religieuse : Saut Mon
Bien que le mariage soit une institution civile, les Cambodgiens accordent généralement un élément religieux en invitant les bonzes à la cérémonie. Ces derniers, tout en récitant les prières, aspergent les nouveaux mariés de l'eau bénite parfumée symbolisant le souhait de bonheur, la longévité de la vie du couple.
Le souhait : Sampeas phtim
Dans cette cérémonie, les jeunes mariés sont assis l'un à côté de l'autre sur le tapis. Leurs mains sont placées sur un oreiller doré. Ils écoutent, tête baissée, les vœux et recommandation du représentant bouddhiste ¨ Achar ¨, des ¨Chav Moha¨et ¨Lok Méba¨ , parents et de quelques invités, les uns après les autres. Cette bénédiction se fait avec deux fils de Cotton rouges qui lient les mains des jeunes mariés symbolisant que la vie du couple est liée ensemble comme une seule vie qui partage le bonheur et le pire.
Le jet des fleurs : Bach Phkar Slar
La cérémonie traditionnelle se termine par le jet des fleurs d'aréquier ( Phikar Slar) sur les mariés au moment où le jeune homme tenant le bout de l'écharpe de son épouse, la suit jusqu'à la chambre nuptiale. Ils sont maintenant, aux yeux de la communauté, officiellement mariés. L'inscription au registre de l'État civil n'est un acte secondaire qui peut se faire plus tard.
Réception de noce : Leang Phochinea Ha
Après tant d'efforts pour réaliser dans les règles le mariage, un dîner suivi de danse populaire termine la journée dans la joie. C'est un grand repas que l'on sert aux invités dans l'abri construit spécialement pour la circonstance. Les mariés reçoivent en compagnie des filles et garçons d'honneur, les invités à l'entrée de la place. Avec l'aide des jeunes, ils servent aux invités de la nourriture, de la boisson. Ils visitent chaque table pour leur offrir, avant la fin du banquet, des cigarettes, en guise de remerciements. Les invités, à leur tour, leur envoient la bénédiction ou les taquinent Chaque convive contribue par des dons, généralement en argent, aux frais du mariage en espérant qu'il en reste quelque chose pour le nouveau couple. Les cérémonies du mariage ont été simplifiées de nos jours. La période pour les approches et les cérémonies a été réduite mais les étapes sont les mêmes.
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